Paris 10, Gare du Nord.
Ce qui est bien souvent mis en avant, en lien avec la dépendance affective, c’est le repérage, par les patients ou psychanalysants, que la dépendance viserait, plus que l’être aimé, cette présence de l’autre qui viendrait « combler ». Mais qu’est-ce qui est comblé ? Certains parlent d’un « vide intérieur » ; en psychanalyse, le terme de manque est celui qui viendrait à propos. Le manque, l’absence de l’autre se vit comme une souffrance qui produit cette impression de dépendance affective.
User de l’amour pour combler un vide intérieur
. Qu’est-ce à entendre ? Il s’agit là de propos qui se retrouve en psychothérapie ou psychanalyse dans le fil de parole des êtres qui déroulent leurs associations de pensées. En quoi l’amour pourrait venir combler ? Ce que certains repèrent est la dimension de répétition dans leurs choix amoureux qui se soldent sur des déconvenues donc un ratage du comblement affectif. Qu’est-ce qui motive cette répétition ? Cette question n’amène pas une réponse générale mais est bien entendu à éclairer de manière subjective. L’une des voies d’entendement possible pourrait s’articuler d’emblée au repérage du choix amoureux pour combler et non pour le choix amoureux lui-même. Aussi nous pourrions dire un choix par symptôme et non par amour. Par symptôme en ce sens que le choix amoureux serait guidé pour que la souffrance liée au manque s’apaise ou disparaisse momentanément puisque non réglée, elle est vouée à revenir.C’est en ce point qu’entamer une psychothérapie peut être étayant pour ne plus être coincé dans une répétition repérée mais de laquelle l’être n’arrive pas à se sortir. Rencontrer un psychothérapeute ne sera pas un énième comblement d’un vide. En effet le psychothérapeute n’apporte pas de réponse clé en main, donc ne comble pas le vide, puisque cela n’est pas possible. Il s’agira pour l’être d’éclairer ce qui cherche à se combler par la relation amoureuse, par un lien à l’autre où tout l’espace est occupé. L’amour est d’une autre teneur que celui de la dépendance, où l’un comme l’autre des participant devient prisonnier d’une dimension totalitaire de l’amour. L’amour se construit mais pour se faire il y a nécessité d’un espace possible. Aussi, pour pouvoir éclairer ce qui coince l’être dans cette difficulté à supporter le manque, la solitude ou tout autre forme de rapport à soi-même qui le pousse du côté de la dépendance, la psychothérapie est une voie possible. L’être pourra tenter d’éclairer, en parlant librement ses associations de pensées, de quoi il s’agit, pour lui-même, en amenant en séance cette question de la dépendance et qu’elle ne parasite plus la vie amoureuse voire l’être aimé.
Si cette question de la dépendance affective ou de l’amour fait souffrance dans votre vie, je suis disponible pour vous recevoir au 93 rue de Maubeuge, 75010 Paris.